Sujets connexes :
Lorsqu'un mot est l'homographe d'une flexion d'un autre...
Déjà, c'est quoi une flexion ? C'est le pluriel d'un mot (MAISONS < MAISON), son féminin (GENTILLE < GENTIL) ou une forme conjuguée (nous RANGEONS < RANGER).
Il arrive que deux mots possèdent des flexions qui s'écrivent pareil. Par exemple : le verbe ÊTRE (=> nous SOMMES) et le nom SOMME (=> des SOMMES).
On trouve aussi des flexions qui sont homonymes d'une entrée (en guise d'exemple citons le mot ZONA qui est à la fois un nom de maladie et le passé simple du verbe ZONER). Dans le dictionnaire, environ 5000 mots sont concernés. Dans la quasi totalité des cas, ils ont un lien étymologique avec leur homonyme. Par exemple "un BADGE" a donné le verbe "BADGER" dont une flexion est "je BADGE".
Depuis novembre 2012, lorsqu'un mot possède un homonyme fléchi, voici le message affiché dans le dico :
PRISE (une prise de karaté) est aussi une forme conjuguée du verbe PRISER (il prise du tabac), le participe passé du verbe PRENDRE (elle a été prise la main dans le sac) et le féminin de PRIS (cette place est prise).
Continuons avec quelques exemples :
BISE est à la fois un nom (une bise) et le féminin de l'adjectif BIS (gris brun).
PIEUX est à la fois un adjectif (une âme pieuse) et le pluriel de PIEU (Raymond Devos a d'ailleurs joué sur cette homonymie dans son fameux sketch "Je zappe").
Au regard des conjugaisons, le cas le plus fréquent concerne le participe présent utilisé comme adjectif. Le verbe PRESSER a comme participe présent PRESSANT (il s'est écrasé le doigt en pressant une orange) => PRESSANT, E (une envie pressante).
Comme dit plus haut, rares sont les homonymes qui ne partagent pas la même étymologie. Citons quand même :
Ne voila-t-il pas sa femme ?
Ne voilà-t-il pas sa femme ?